S'il y a une religion, une seule, qui me dérange plus que les autres, c'est bien l'islam pratiqué en Arabie Saoudite. À cause de sa misogynie, la religion musulmane fondamentaliste traite les femmes comme des citoyennes de seconde zone. En effet, dans ce pays, la charia, la loi islamique, dévalorise la femme.
Tout d'abord, la femme doit obéissance et soumission à son mari. C'est lui qui a le dernier mot dans toutes les décisions de la famille. Le mari peut même épouser jusqu'à quatre femmes s'il est riche. Mais ce n'est pas tout. En cas de décès du père de famille, la fille obtient la moitié de l'héritage de son frère. Et si la femme veut divorcer, elle doit prouver à un juge que son mari a manqué à un de ses devoirs d'époux : fournir le gîte et le couvert ou avoir des relations sexuelles avec elle. L'homme, de son côté, peut divorcer comme il veut quand il veut en disant seulement trois fois de suite : «Je te répudie». Mais la palme du mépris des femmes par l'islam fondamentaliste revient au fait que l'homme a le droit de punir l'épouse qui lui désobéit. Premièrement, il doit la sermonner vertement, ensuite, lui enlever le droit de jouir des relations sexuelles et, en dernier lieu, la frapper avec un petit bâton sur les bras ou les jambes. L'islam saoudien rend donc légitime la violence conjugale psychologique et physique en plus d'être un nid de discrimination envers les femmes. Cette vision de l'islam est injuste, sexiste et misogyne.
Et le foulard islamique dans tout ça? Le voile en Arabie Saoudite est le porte-étendard du patriarcat. Toutes les injustices envers les femmes prennent forme dans ce voile qui les cache parce qu'elles appartiennent à leur tuteur légal, qu'il soit le père, le mari, le fils ou tout autre homme. Car la femme saoudienne n'est jamais majeure. Un homme de sa famille doit prendre pour elle toutes les décisions importantes comme se marier. En Arabie saoudite, les femmes n'ont pas le droit d'ouvrir un compte en banque ou de signer un bail sans l'accord du tuteur. La femme est comme une enfant aux yeux de la charia. C'est cette infantilisation qui me dérange le plus.
Heureusement, les droits des femmes en Arabie Saoudite progressent. Elles ont maintenant la possibilité de conduire, une mince consolation pour les citoyennes d'un des pays les plus misogynes et conservateurs du monde.