Agressions sexuelles et vedettariat
Les mots en folie

Politique

Agressions sexuelles et vedettariat

Author Calendar View

375

Agressions sexuelles et vedettariat

Qu'ont en commun Guy Cloutier, Michel Brûlé, Jean-François Harrisson et Luck Mervil? Ce sont toutes des personnalités publiques du monde des arts qui ont été reconnues coupables de crimes à caractère sexuel. Et il y en a des dizaines d'autres, des artistes reconnus coupables de crime contre la personne, sans compter les allégations faites à l'endroit d'Éric Salvail, Maripier Morin et Gilbert Rozon. La présumée victime d'Éric Salvail raconte qu'elle a été agressée dans les toilettes de l'immeuble de Radio-Canada dans les années 1980. Plusieurs femmes allèguent que Gilbert Rozon les a harcelées, agressées ou même violées. La chanteuse Safia Nolin affirme avoir subi des attouchements de la part de Maripier Morin dans un bar.


 

Toutes ces situations sont complètement inacceptables. Le consentement est et doit être une obligation. Il est illégal de toucher quelqu'un sans qu'il le veuille. Le mouvement #Moiaussi a permis de balancer les hommes et les femmes qui se permettent de porter atteinte à la dignité corporelle des gens. Car c'est bien de cela dont il s'agit. La honte doit changer de camp. Les victimes devraient crier haut et fort qu'elles ne sont pas responsables des agressions, les agresseurs doivent subir des procès en bonne et due forme. Personne n'est au-dessus des lois, personne ne peut impunément harceler, agresser, violer une autre personne. Les artistes ne peuvent prétendre que leur célébrité et leur fortune peuvent les mettre à l'abri de leur devoir de respect envers leur prochain. Le commun des mortels doit suivre les mêmes lois, évidemment.


 

En plus de subir le choc de l'agression, les victimes de vedettes doivent également subir le mépris des fans de l'agresseur connu et admiré. Dans notre monde de réseaux sociaux anonymes, la haine déferle contre ceux et celles qui osent dénoncer. Non, c'est non. Qu'on se le tienne pour dit : figurer au jet-set ne donne aucunement droit à la violence, qu'elle soit physique, psychologique, verbale ou sexuelle, qu'elle soit vécue sur internet ou dans la vraie vie. Le cyberharcèlement est tout aussi néfaste que le harcèlement en personne. Les internautes doivent être du côté de la victime, jamais du côté de l'agresseur. Car le respect de la dignité de la personne est ce qui importe le plus. Et tout ce qui l'entrave est néfaste. Disons non aux agressions sexuelles et au cyberharcèlement!



Nos plateformes de diffusion

Youtube hors direct
Twitch hors direct
Facebook hors direct