Réflexion sur La révolution racialiste de Mathieu Bock-Côté
Les mots en folie

Litterature

Réflexion sur La révolution racialiste de Mathieu Bock-Côté

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Réflexion sur La révolution racialiste de Mathieu Bock-Côté

C’est la troisième fois que je m’inspire d’un ouvrage de Mathieu Bock-Côté pour rédiger un article dans la section Littérature. Ses livres se suivent et se ressemblent. La révolution racialiste est un condensé de ses autres essais. En bref, il explique comment l’imposition de la soi-disant théorie de la discrimination systémique est en fait un racisme antiblanc et un sexisme antihomme.

La racialisation des rapports sociaux au nom de l’antiracisme est un énorme retour en arrière, un retour vers l’époque où l’on jugeait les gens d’après leur couleur de peau. Autrefois, nous disions que l’homme blanc hétérosexuel cisgenre était l’être supérieur, aujourd’hui on le dénigre et on le rabaisse. On dit de lui qu’il est forcément raciste, xénophobe, sexiste, misogyne, homophobe et transphobe. M. Bock-Côté, à l’aide de nombreux exemples, explicite comment la haine de l’homme blanc s’est développée dans les milieux universitaires américains depuis une vingtaine d’années et comment, au fil des ans, elle s’est imposée partout en Occident. Aujourd’hui, si vous reniez la pseudo-théorie du racisme systémique, vous pouvez perdre votre poste dans une société publique ou privée.

L’idée que seuls les blancs peuvent être racistes est en soi un non-sens. Je sais par expérience que certains arabes n’aiment pas les noirs et les latinos et que certains latinos n’aiment pas les noirs et les arabes. Je connais aussi des personnes soi-disant « racisées » qui n’aiment pas les blancs. Et ce qui me choque le plus, c’est que si on parle de racisme, on ne pointe du doigt que les blancs. Comme si être née blanche faisait de moi une personne raciste a priori, alors qu’en fait, je ne juge pas les gens par rapport à leur couleur de peau, mais bien par rapport à leurs qualités et leurs valeurs.

Le règne de la méritocratie est derrière nous. On ne juge plus les employés uniquement d’après leur niveau de compétence, mais aussi d’après la couleur de leur peau, leur sexe et leur sexualité. On dit que les compagnies doivent embaucher plus de femmes, plus de minorités sexuelles et plus de minorités visibles. Mais en quoi ne pas être un homme blanc hétérosexuel est un succès? En quoi discriminer les hommes blancs est juste et équitable? Seule la compétence devrait primer.

Honnêtement, j’en ai marre de me faire traiter de raciste et de sexiste par certains médias comme La Presse ou Radio-Canada. Si vous réfutez leur doctrine multiculturaliste, vous êtes forcément raciste, sexiste, homophobe, transphobe, xénophobe et j’en passe. Si vous êtes outré par le nombre de femmes voilées à Montréal, vous êtes automatiquement islamophobe, alors qu’en fait le voile musulman est un symbole politico-religieux misogyne qui signifie que la femme qui le porte est soumise aux hommes. J’en ai tellement marre de me faire traiter de tous les noms parce que je défends le Québec et ses valeurs d’égalité homme-femme et d’égalité des homosexuels.

Prenons le cas d’une amie musulmane que j’ai connue il y a quelques années. Appelons-la Aicha (nom fictif). Aicha pratiquait sa religion à la lettre. Elle disait que la femme devait obéir à son mari. Si elle désobéissait, il avait le droit de la frapper. Elle disait aussi que l’homme peut avoir jusqu’à quatre épouses en même temps. Elle disait encore que seul l’homme peut demander le divorce. Quand je lui ai fait remarquer qu’elle était sexiste, elle m’a répondu que c’était l’ordre naturel voulu par Allah. 

En parlant avec Aicha, je me suis rendu compte qu’elle considérait le voile et le jeûne comme étant obligatoires pour les adeptes de sa religion. Je lui ai fait remarquer que bien des musulmanes ne portaient pas le voile et que plusieurs musulmans, hommes et femmes, ne jeûnaient pas non plus. Elle m’a répondu que ces personnes n’étaient pas de vrais musulmans. Elle jugeait tous les autres musulmans que j’ai connus qui ne voyaient pas l’islam avec les yeux d’une salafiste. Étant mal à l’aise avec cette femme, j’ai mis fin à notre amitié.

Je me demande sérieusement pourquoi le gouvernement du Québec permet à des intégristes musulmans de venir vivre au Québec. Et le pire dans tout ça, c’est qu’Aicha se disait victime de discrimination. Elle refusait de travailler dans un lieu où il y avait du porc, de l’alcool, des chiens, de la loterie, du cannabis ou des vêtements sexy pour femme. À cause de la rigueur de sa pratique religieuse, elle n’a jamais pu se trouver d’emploi au Québec et a fini par redéménager dans son pays d’origine. Son refus de s’intégrer a fait d’elle une marginale, et non l’inverse. Le Québec est en droit de s’attendre à ce que les immigrants fassent des efforts pour s’intégrer. C’est une question de respect et de bien-être collectif.

Pour en revenir à La révolution racialiste, l’ouvrage témoigne avec justesse des problèmes grandissants de la victimisation à outrance de catégories entières de la société. Au lieu de tous se définir comme étant Québécois, la racialisation des rapports nous renvoie à notre couleur de peau en premier, comme si être blanche était ce qui me définissait le plus. De mon côté, je refuse de ne voir que l’extérieur, je préfère parler de mes idées, de mes valeurs et de ma personnalité. Bref, l’intérieur avant tout.



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