Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours: deux ex-adeptes témoignent
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Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours: deux ex-adeptes témoignent

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Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours: deux ex-adeptes témoignent

S’il existe une religion méconnue au Québec, c’est bien le mormonisme ou, plus officiellement, l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. Les mormons ont des croyances particulières comme le fait que Jésus ait vécu en Amérique du Nord ou qu’il était le frère de Satan. Au fil de mes rencontres, j’ai discuté avec deux femmes de deux grandes villes du Québec éloignées de 300 km l’une de l’autre. Elles ont toutes les deux fréquenté le temple mormon de leur région pendant quelques années avant de quitter la religion. Bien qu’elles ne se connaissent pas, elles ont toutes deux un témoignage troublant à propos de la façon dont les adeptes sont traités dans leurs communautés. 


Louise (nom fictif) a intégré le temple mormon de sa ville natale pour tenter d’étouffer son homosexualité. Elle affirme qu’elle croyait que se convertir au mormonisme la rendrait hétérosexuelle. Elle voulait changer, se départir de son orientation sexuelle qu’elle trainait comme un boulet. Mais au fil des dimanches, elle a découvert que non seulement son orientation sexuelle ne changeait pas, mais qu’en plus, les prêtres de l’Église avaient un grand pouvoir sur leurs fidèles. Un jour, une place s’est libérée dans la chorale. Or, Louise chantait bien. Le prêtre, sans lui demander son avis ou ses disponibilités, lui a intimé de se joindre dorénavant à la chorale. Elle n’a pas apprécié qu’on lui donne des ordres. Elle n’aimait pas non plus devoir donner 10% de son salaire à son église malgré ses maigres revenus d’étudiante. Après quelques années, elle a décidé de quitter l’Église et d’enfin accepter son orientation sexuelle.


Valérie (nom fictif) a vécu une histoire encore plus troublante. Elle venait de quitter le monde de la drogue et de la prostitution. Elle était vulnérable et naïve. Elle a rencontré des missionnaires mormons qui lui ont offert de l’aider à boucler un budget. La première dépense, c’était 10% de son chèque d’aide sociale à l’Église mormone. Valérie n’avait pas assez d’argent pour faire son épicerie, mais elle devait donner environ 100$ par mois à ce groupe religieux multimillionnaire. Quand ses parents s’en sont rendu compte, ils lui ont expliqué qu’elle se faisait exploiter financièrement. N’ayant pas le courage de quitter officiellement l’Église, Valérie a déménagé et changé de numéro de téléphone sans en informer les responsables mormons.


Ces deux témoignages parlent d’eux-mêmes. À vous de tirer vos propres conclusions.
 



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