Pour quiconque vit au Québec, à moins de vivre en ermitage, il est impossible de ne pas connaître Mike Ward. L’humoriste controversé défraie les manchettes depuis des années. Il fait des blagues de mauvais goût qui dérangent et blessent.

Vous vous souvenez de l’affaire Cédrika Provencher? Cette enfant a été kidnappée, violée et tuée par un pédophile. La police a toujours eu comme suspect numéro 1 Jonathan Bettez, mais elle n’a jamais pu prouver sa culpabilité. Or, Mike Ward a fait des blagues sur cette triste nouvelle. Vous conviendrez avec moi que c’est inacceptable.

Les enfants sont ce que le Québec a de plus précieux. Mike Ward se fout des enfants et de leur bien-être. Ce qui lui importe, c’est de faire rire son auditoire avec des commentaires ignobles dans ce genre pour gagner un salaire imposant et profiter de sa notoriété. Mike Ward n’a aucun respect, aucun amour du prochain et ne traite personne avec dignité. Mike Ward devrait se taire et écouter ses victimes.

Dernièrement, l’humoriste au langage ordurier est allé en Cour suprême du Canada pour défendre ses mauvaises blagues sur Jérémy Gabriel. L’histoire remonte à 2012, quand Mike Ward a invectivé le petit Jérémy sur scène 230 fois. 230 fois, il l’a traité de « laitte » et, 230 fois, il a dit qu’il avait essayé de le « noyer ». Ce n’est ni drôle ni même légèrement amusant. C’est carrément méchant. C’est dégueulasse. Dégueulasse de faire la piastre sur le dos d’un enfant handicapé. Dégueulasse d’intimider et de harceler un enfant à cause de sa vulnérabilité.

Entendons-nous. Le petit Jérémy chante comme une casserole. Il n’a aucun talent. En faire un enfant-vedette était une idée stupide de ses parents. Mais, en raison de son âge et de son handicap, Mike Ward aurait dû se retenir. Il aurait dû s’en tenir à rire de son non-talent pour le chant. Attaquer personnellement un petit, c’est ordurier, méchant, ignoble. On ne se moque pas d’un mineur vulnérable en le visant personnellement. Jamais.