Témoignages choc: l'intimidation à l'école, notre appel à l'aide!
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Témoignages choc: l'intimidation à l'école, notre appel à l'aide!

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Témoignages choc: l'intimidation à l'école, notre appel à l'aide!

Intimidation à l'école : que fait-on pour régler le problème?

J'ai une confession à vous faire : j'ai longtemps été intimidée à l'école primaire et secondaire à cause de mes problèmes de santé mentale. Il y a quelques jours à peine, j'ai vu, comme de nombreux internautes au Québec, la vidéo d'un père de famille exaspéré qui aurait menacé l'intimidateur de son fils à l'école Pierre de L'Estage à Berthierville. Ce n'est pas la première fois que cette école défraie les manchettes en raison d'une histoire d'intimidation. Il y a environ dix ans, une élève prénommée Roxane s'est enlevée la vie après avoir vécu l'enfer du harcèlement dans ce même lieu d'enseignement. Selon les nombreux témoignages sur internet, l'intimidation est le lot quotidien de plusieurs écoliers à Berthierville, une petite ville de Lanaudière connue pour son taux élevé de pauvreté, de décrochage scolaire et de toxicomanie.

En théorie, chaque école du Québec dispose d'un plan pour enrayer l'intimidation entre ses murs. Mais selon les parents qui se sont confiés à TVA nouvelles, les chefs des intimidateurs seraient simplement suspendus, ce qui leur donnerait un jour ou deux de vacances pour s'amuser à la maison. Pas de quoi régler la situation, oh que non ! Les autres élèves, ceux qui suivent pour exciter la méchanceté des leaders, ne sont jamais inquiétés par la direction de l'école. Il existe une culture de la haine et du bulluying à Berthierville comme dans bien d'autres endroits au Canada. La différence est loin d'être tolérée au Québec et en Ontario, et ce, je le sais de source sûre.

Une de mes meilleures amies, Catherine (nom fictif), a vécu des années d'enfer qui l'ont menée à vivre des dépressions à répétition dans des écoles franco-ontariennes. Elle vit avec un handicap auditif et un tempérament excentrique et artistique, ce qui lui a valu d'être traitée de weirdo par ses pairs, d'être rejetée et même d'avoir été poussée dans des casiers. Comme Catherine est d'un naturel doux et aimable, elle ne s'est pas défendue et l'intimidation s'est poursuivie jusqu'à la fin de ses études secondaires. Aujourd'hui, des années plus tard, Catherine a encore peur de se promener dans sa ville natale au cas où elle rencontrerait un de ses anciens bourreaux.

Certaines personnes intimidées toute leur enfance et leur adolescence finissent par développer le Syndrome de Choc Post-Traumatique, la dépression ou même pire encore. Une des premières causes de suicide au Québec chez les moins de dix-huit ans est l'intimidation, surtout chez ceux qui présentent une différence marquée comme une orientation sexuelle différente, un handicap ou une maladie mentale.

Pour en revenir à la situation d'il y a quelques jours à Berthierville, le père de famille sera convoqué en justice. Il est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, bien évidemment. J'espère que le contexte entourant son altercation avec le bourreau de son fils sera pris en considération, lui qui n'en pouvait plus de voir son fils se faire intimider par une horde d'adolescents violents et impitoyables. Il s'agit bien sûr de circonstances atténuantes qui devront être analysées et déposées en preuve par la défense.

Comment en sommes-nous arrivés là? Comment se fait-il que le personnel de l'école, la direction, le centre de services et la police n'ont rien fait pour régler la situation? Tous les gardes-fou ont échoué, les uns après les autres. Tous les mécanismes dont la société s'est dotée pour prévenir l'intimidation se sont tous révélés inefficaces, les uns après les autres. Le personnel en a appelé à la direction, qui à son tour en a appelé au centre de services, qui ensuite en a appelé à la police... qui s'est lavé les mains en en appelant à son tour au personnel de l'école. Le cercle vicieux de «je-pellete-le-problème-dans-la-cour-des-autres» n'en finit plus de tourner.

Ce qu'il faut pour remédier au problème, c'est un vrai plan, un véritable plan d'action qui tient compte de la réalité de l'intimidation à l'école. Pour ce faire, il convient d'inciter les écoliers à dénoncer les bullies et d'appliquer des sanctions sévères à tous ceux qui participent aux événements d'intimidation à l'intérieur et à l'extérieur des murs de l'école. Une vraie punition, ce serait 250 heures de bénévolat, une session de 50 heures de cours sur le respect et l'amour du prochain ainsi qu'une vraie lettre d'excuses en bonne et due forme.

Mais l'école veut-elle vraiment agir? Ou bien cherche-t-elle à s'en laver les mains comme d'habitude? La société réagira-t-elle, pour une fois? Ou bien laissera-t-on encore tomber les jeunes? C'est l'avenir de notre société qui en pâtira si nous ne faisons rien.



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